Concept du site

Un babillard commun d’activités pour les organismes autochtones

Suite au succès des deux pétitions en ligne retrouvés sur Facebook (Boycott Eska Water et Contre les publicités racistes d’Eska) contre la campagne publicitaire douteuse d’Eska, ainsi que l’attention générée dans l’ensemble des médias conventionnels du Québec (et même dans le reste du Canada), il est devenu évident que le recours aux réseaux sociaux peuvent donner des résultats intéressants, surtout quand il s’agit de relier de nombreuses communautés autochtones, souvent séparées par la géographie, et de pouvoir travailler ensemble vers le même but, celui d’assurer une continuité, un respect et un rayonnement aux cultures des Premières Nations.

Les médias sociaux peuvent être utiles ailleurs, notamment dans l’implication communautaire. Par exemple, les organismes communautaires autochtones doivent souvent s’occuper par eux-mêmes de la promotion de leurs événements, sans nécessairement avoir l’expertise en publicité, ou même les budgets; certaines se contentent d’utiliser le courriel et de se créer une liste d’envois de quelques centaines de personnes.

Quand on tente de desservir l’ensemble des populations autochtones en agissant chacun de son côté, on obtient le résultat ci-dessous:





Si on centralise les efforts en mandatant un intermédiaire commun, les efforts nécessaires pour rejoindre ces populations autochtones est réduit, comme on le voit avec le second tableau:





Il serait avantageux pour les différents organismes autochtones du Québec de créer un seul babillard commun sur lequel toutes les activités seraient répertoriées. Au lieu d’avoir 10 organismes ayant chacun une liste d’envoi de 500 personnes, un seul organisme pourrait bénéficier d’une visibilité auprès de 5000 personnes avec les listes d’envois combinées. Le principe est similaire au publi-sac: au lieu d’avoir 10 magasins qui paient 10 livreurs pour livrer 10 types de circulaires, ces magasins se cotisent pour un sac commun et paient un seul livreur; bien que le service du babillard commun serait gratuit pour les organismes autochtones, ceux-ci économisent tout de même du temps et de l’effort, tout en pouvant rejoindre une plus grande quantité de gens.

Et bien que le gouvernement fédéral offre déjà ce genre de service en ligne, on peut dire que le site en question est (1) contrôlé par le gouvernement fédéral et non les Autochtones eux-mêmes; (2) financé gouvernement fédéral, ce qui peut être fragile, surtout considérant que le gouvernement Harper n'hésite pas à lâchement couper le support financier de Wapikoni Mobile; (3) peu fréquemment mis à jour; (4) centré sur les événements d'envergure, qui sont déjà largement publicisés et connus. D'où l'idée d'offrir une version améliorée de ce service qui appartient davantage aux communautés autochtones elles-mêmes.


Déjà, le projet est modestement amorcé avec la page Facebook suivante:

Événements Autochtones du Québec | Québec Native Events


Cette page Facebook a été le point de départ pour développer un site web, une base de donnée où les événements sont gérés selon les dates, les lieux et la nature des activités. Graduellement, ce site est en train d’être construit. Une version Wordpress du site a d'abord été tenté, comme témoigne l'image ci-dessous:




Toutefois, la complexité du site wordpress.com, le manque de versatilité de certains widgets ont amené l'abandon de la poursuite de ce projet en format wordpress. C'est donc sur Blogger (blogspot) que le site Événement Autochtones du Québec a finalement vu le jour dans sa forme actuelle.


Perspectives d'avenir...


Avec suffisamment de popularité et l’appui d’organismes qui participent et parrainent le site pour lui donner une crédibilité auprès des communautés autochtones (e.g. APTN, Terres en Vues), il serait par la suite possible d’aller chercher des commanditaires pour assurer le fonctionnement du site et peut-être verser des bourses à des organismes qui se démarquent dans l’action communautaire.



Parmi les avantages d’un babillard commun de diffusion des événements, on retrouve:

  1. Des économies d’échelle (e.g.: plusieurs organismes se partageant les mêmes infrastructures, frais d'entretien et les coûts);
  2. Une plus grande variété pour le public visé (e.g.: un calendrier d’événements commun partagé par plusieurs organismes);
  3. Une amélioration du service auprès du public par la spécialisation des tâches (e.g.: chaque organisme peut se spécialiser selon sa vocation, au lieu de faire «un peu de tout» inégalement: certains sont bons pour faire de la promotion, d’autres pour produire du contenu, et il y a des avantages à la spécialisation);
  4. Les plus petis organismes bénéficient d’une plus grande visibilité et du prestige d’être associé avec des organismes mieux établis;
  5. Les plus grands organismes bénéficient d’une image améliorée et d’une meilleure réputation, les deux étant le résultat de l’aide qu’ils apportent aux plus petits organismes.
  6. Les événements réalisés sont archivés, permettant ainsi de retracer les activités des organismes à travers le temps.